Fibromyalgie une réalité invisible

Aujourd’hui, 12 mai, est une journée particulière.

C’est la Journée mondiale de la fibromyalgie. Une maladie encore trop peu comprise, souvent invisible, mais qui impacte profondément la vie de celles et ceux qui en souffrent.

Je vis avec. Elle ne se voit pas, ne se mesure pas, ne s’explique pas toujours.

Pourtant, elle est là, chaque jour, chaque nuit.

Mon corps hurle en silence, m'offre une fatigue écrasante, me cajole de douleurs diffuses qui s’installent sans prévenir avec surprise.

Ma meilleure amie, la Fibromyalgie.

Cela peut sembler étrange, presque choquant, de dire qu’une maladie est devenue ma meilleure amie. Pourtant, c’est la vérité. La fibromyalgie, avec toute la douleur qu’elle m’impose, m’a aussi offert une chose que peu osent regarder en face : la vérité. Elle est ce miroir brut qui ne triche pas. Elle ne me permet pas de fuir, de me cacher ou de faire semblant. Elle me force à écouter mon corps, à ressentir chaque émotion, chaque tension, chaque fatigue profonde.

Elle m’a appris à dire non, à poser des limites, à prendre soin de moi. Elle m’a confrontée à mes blessures, mes colères enfouies, mes peurs ignorées. Elle a révélé les cicatrices invisibles laissées par les traumas et les silences. Grâce à elle, j’ai appris à me regarder autrement, à reconnaître mes besoins, à m’accueillir dans mes fragilités.

Elle est rude, elle est épuisante, mais elle est honnête. Elle me rappelle chaque jour que je suis en vie, et que malgré les douleurs, je peux avancer, à mon rythme, avec force et lucidité.

Je choisis de témoigner pour moi, mais aussi pour toutes les personnes qui n’ont pas encore trouvé leur voix.

Car malgré les douleurs, malgré les obstacles, je continue d’avancer.

Et c’est dans ce combat quotidien que je puise ma force.