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Maladies en lien avec le TSPT

Le TSPT impacte non seulement la santé mentale, mais aussi la santé physique.

Il peut entraîner des maladies cardiovasculaires, des troubles digestifs, de l’hypertension, et bien d’autres complications encore mal comprises par le corps médical.

Sortir de l'Ombre - Briser le silence sur le Traumatogenèse Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT voir SSP / Sortir de l'Ombre - Suisse - Vaud

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Le Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT) n’est pas uniquement une blessure psychologique : il s’ancre aussi dans le corps, laissant des séquelles physiques parfois durables et invalidantes.

1 - Le TSPT et les troubles du sommeil : quand la nuit devient un combat

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) perturbe profondément le système nerveux, impactant de nombreuses fonctions du corps, dont le sommeil. En réalité, les troubles du sommeil sont parmi les symptômes les plus fréquents et les plus déstabilisants chez les personnes atteintes de TSPT.

Les formes les plus courantes :

  • Insomnie chronique : Difficultés à s'endormir, réveils fréquents durant la nuit ou réveil trop matinal. Le corps est en état d’alerte constant, comme s’il devait rester vigilant face à un danger… même en l’absence de menace réelle.

  • Cauchemars récurrents et reviviscences nocturnes : Le cerveau revisite sans relâche le traumatisme, souvent à travers des rêves intenses, angoissants et envahissants. Ces cauchemars peuvent provoquer un éveil brutal, une sudation excessive, des palpitations.

  • Syndrome des jambes sans repos (SJSR) : Une envie irrépressible de bouger les jambes, souvent accompagnée de fourmillements ou de sensations désagréables, rendant l'endormissement difficile. Ce syndrome est parfois méconnu, mais il est fréquemment lié à un état de stress chronique.

  • Apnée du sommeil : Bien que d’origine multifactorielle, elle peut être accentuée ou déclenchée par le stress chronique. Elle entraîne des micro réveils fréquents et une sensation d’épuisement au réveil, malgré une nuit de “sommeil”.

  • Terreurs nocturnes : Moins fréquentes que les cauchemars, elles se caractérisent par des épisodes de peur extrême pendant le sommeil profond, souvent sans souvenir clair au réveil. Elles sont plus fréquentes chez les personnes ayant vécu des événements traumatiques précoces.

L'impact au quotidien

Les troubles du sommeil liés au TSPT affaiblissent le système immunitaire, augmentent le risque de troubles cardiovasculaires, de dépression, d'irritabilité, de problèmes de concentration et aggravent souvent les autres symptômes du TSPT.

Un sommeil réparateur est essentiel à l'équilibre physique et mental. Son absence chronique peut enfermer la personne dans un cercle vicieux de fatigue, d'hypervigilance et d'angoisse.

Vers une meilleure qualité de sommeil

Des approches existent :

  • Thérapies comportementales et cognitives (TCC) spécifiques au sommeil

  • Techniques de relaxation, méditation pleine conscience

  • Médication ciblée, sous encadrement médical

  • Hygiène du sommeil adaptée : rituels de coucher, environnement apaisant, éviter les écrans, etc.

2 - Quand le corps parle : les effets physiques du TSPT

Douleurs musculo squelettiques et les douleurs chroniques sont très souvent rapportées.

Les personnes atteintes de TSPT décrivent fréquemment :

  • Des douleurs diffuses dans tout le corps (dos, nuque, épaules, articulations),

  • Une tension musculaire permanente, comme si le corps restait "en alerte",

  • Des troubles du sommeil qui amplifient la perception de la douleur,

  • Une fatigue constante, parfois liée à une fibromyalgie (maladie fortement liée au TSPT).

Le cercle vicieux entre trauma et douleur

Lors d’un traumatisme, le corps se met en état d’alerte maximal : les muscles se contractent, les hormones de stress comme le cortisol et l’adrénaline sont libérées en grande quantité. Lorsque le traumatisme n’est pas traité, ce stress devient chronique et le système nerveux reste en hypervigilance, ce qui peut déclencher ou aggraver des douleurs physiques.

Ces douleurs ne sont pas imaginaires : elles sont neurologiquement réelles, même si les examens médicaux classiques ne les expliquent pas toujours. C’est ce qui rend le diagnostic et la reconnaissance encore plus difficile.

Impact au quotidien

  • Difficulté à maintenir une activité professionnelle stable,

  • Réduction de la mobilité ou des loisirs physiques,

  • Isolement social lié à la douleur et à la fatigue,

  • Sensation d'incompréhension de l'entourage ou du corps médical.

Le TSPT agit comme une onde de choc qui bouleverse l’équilibre du corps autant que celui de l’esprit. Pour de nombreuses personnes, la douleur devient le reflet silencieux d’un passé traumatique, qu’il est crucial de reconnaître et de traiter. Il est essentiel que les parcours de soin intègrent aussi cette dimension corporelle du trauma, en proposant des approches globales : kinésithérapie, relaxation, psychothérapie corporelle, etc.

3 - TSPT & Maladies cardiovasculaires : un lien invisible mais réel

Sous stress chronique, le corps reste en état d’alerte constant : le rythme cardiaque augmente, la pression artérielle reste élevée, les hormones du stress (comme le cortisol et l’adrénaline) sont continuellement libérées. Cette suractivation durable de l’axe hypothalamo- hypophyse surrénalien (HHS) épuise le cœur et abîme les vaisseaux sanguins, augmentant les risques de :

  • Hypertension artérielle

  • Tachycardie (battements rapides du cœur)

  • Accidents cardiovasculaires (infarctus, AVC)

  • Arythmies cardiaques

  • Athérosclérose précoce

Des études ont montré que les personnes souffrant de TSPT ont un risque 2 à 3 fois plus élevé de développer une maladie cardiaque que la population générale.

4 - Lien entre TSPT et troubles gastro-intestinaux

Le système digestif est étroitement connecté au cerveau par ce qu'on appelle l’axe intestin cerveau. Lorsqu’une personne vit avec un TSPT, elle reste souvent dans un état de stress chronique, ce qui déclenche des réactions biochimiques dans le corps. Ce stress prolongé affecte le fonctionnement du système digestif, notamment :

Principaux troubles digestifs liés au TSPT :

  • Syndrome de l’intestin irritable (SII)➜ Ballonnements, douleurs abdominales, diarrhée ou constipation, souvent déclenchés ou aggravés par l’anxiété.

  • Troubles fonctionnels intestinaux➜ Sensations de gêne ou de douleur sans cause organique identifiable, très fréquents chez les personnes souffrant de stress chronique ou de TSPT.

  • Reflux gastro-œsophagien (RGO)➜ L’hypervigilance et les tensions corporelles permanentes peuvent augmenter l’acidité gastrique, menant à des brûlures d’estomac fréquentes.

  • Inflammations intestinales➜ Certaines études suggèrent que le stress post-traumatique peut dérégler le microbiote intestinal et participer à l’inflammation chronique, augmentant les risques de maladies inflammatoires comme la colite.

  • Nausées chroniques, perte d’appétit ou troubles de l’alimentation➜ Le corps peut répondre au stress intense par des nausées fréquentes ou un rejet de l’alimentation.

Le cerveau traumatisé peut donc influencer l’intestin. Et inversement, un intestin déséquilibré peut accentuer l’anxiété et la dépression, créant un cercle vicieux difficile à briser.

Quelques pistes d’apaisement :

  • Suivi médical et nutritionnel adapté

  • Gestion du stress (yoga, respiration, pleine conscience)

  • Alimentation anti-inflammatoire

  • Psychothérapie ou thérapies corporelles

  • Activité physique douce et régulière

5 - Impact sur le système hormonal

Lorsqu’une personne vit un traumatisme, le corps déclenche une réaction de survie (fuite ou combat), impliquant une production importante d'hormones de stress comme le cortisol et l’adrénaline. Chez une personne atteinte de TSPT, cette réponse reste souvent activée sur le long terme, même en l'absence de danger immédiat.

Conséquences hormonales possibles :

  • Dérèglement du cortisol : trop bas ou trop élevé, provoquant fatigue chronique, troubles du sommeil, prise/perte de poids, etc.

  • Perturbation des cycles hormonaux (notamment chez les femmes) : troubles menstruels, syndrome prémenstruel exacerbé, problèmes de fertilité.

  • Perturbation de l’axe hypothalamo-hypophysaire surrénalien (HHS) : l’axe principal de régulation du stress, ce qui peut impacter d'autres hormones (thyroïdiennes, sexuelles…).

  • Hypothyroïdie ou hyperthyroïdie fonctionnelle, parfois en lien avec un stress prolongé.

Impact sur le système immunitaire

Le TSPT peut affaiblir ou dérégler la réponse immunitaire. Cela s’explique notamment par le fait que le stress chronique augmente l'inflammation dans le corps et déséquilibre les cytokines (molécules impliquées dans la défense immunitaire).

Conséquences immunitaires possibles :

  • Inflammation chronique de bas grade, liée à de nombreuses pathologies (fibromyalgie, douleurs articulaires, troubles digestifs…).

  • Vulnérabilité accrue aux infections : rhumes, virus, maladies opportunistes.

  • Maladies auto-immunes : dans certains cas, le corps peut commencer à attaquer ses propres tissus (lien suspecté avec le lupus, la sclérose en plaques, etc.).

  • Réaction immunitaire trop intense : chez certaines personnes, le système immunitaire devient hyperactif et s’emballe.

À retenir :

Le corps et l'esprit sont intimement liés. Le traumatisme n’est pas seulement une blessure psychique : il s’imprime aussi dans la biologie du corps. Ces perturbations peuvent apparaître des années après l’événement traumatique, ce qui rend le diagnostic difficile sans une approche globale.

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