Violence Enfance en Danger
- Sortir de l'Ombre
- 22 mars
- 3 min de lecture
L’enfance est une période cruciale de développement, où chaque expérience façonne la construction émotionnelle, psychologique et sociale de l’individu. Malheureusement, pour de nombreux enfants, cette étape se déroule dans la peur, le silence ou la douleur. "Enfance en danger" est une section dédiée à la sensibilisation autour de la traumatogenèse infantile, c’est-à-dire à l’ensemble des événements et situations traumatiques vécus pendant l’enfance et qui peuvent laisser des séquelles profondes et durables.

La traumatogenèse chez l’enfant est souvent le résultat de violences qui ne laissent pas toujours de marques visibles, mais qui affectent durablement l’estime de soi, le développement cognitif et la sécurité intérieure de l’enfant.
Ces traumatismes peuvent être déclenchés par :
La violence physique (coups, blessures, punitions corporelles excessives)
La violence psychologique (insultes, dévalorisation, intimidation, isolement)
La négligence affective ou matérielle (absence de soins, d’écoute, de protection)
La violence sexuelle (attouchements, abus, exposition à des actes inappropriés)
La violence conjugale (exposition à un climat de peur entre les figures parentales)
L’abandon ou séparation brutale (divorce conflictuel, placement, décès non accompagné)
Les conflits armés, les migrations forcées ou l'exil familial
Le harcèlement scolaire (moqueries, mise à l’écart, agressions)
Ces expériences, surtout lorsqu’elles sont répétées ou vécues dans le silence, peuvent mener à des troubles du développement, des troubles de l’attachement, des TSPT/SSPT, mais aussi à des comportements à risque ou à une grande difficulté à s’intégrer dans la société adulte.
Les différentes formes de violence sur l'enfant :
1. La violence physique
Elle inclut les coups, les gifles, les étranglements, les bousculades, les brûlures, ou encore l’utilisation d’objets pour blesser. Mais elle peut aussi être plus "subtile" : Enfermer quelqu’un, le priver de soins ou de sommeil. Elle est souvent utilisée pour contrôler ou faire peur.
2. La violence psychologique et émotionnelle
C’est l’une des formes les plus destructrices, car elle est difficile à identifier et à prouver. Humiliation constante, dévalorisation, menaces, chantage affectif, isolement, critiques systématiques, manipulation.
Ce type de violence détruit l’estime de soi de la victime, provoque de l’anxiété, de la honte, et un sentiment de culpabilité.
3. La violence verbale
Elle passe par les insultes, les cris, les surnoms humiliants, les moqueries, les propos sexistes, homophobes ou racistes au sein même de la famille. Les mots peuvent blesser profondément, marquer durablement, surtout lorsqu’ils sont répétés ou associés à d’autres violences.
4. La violence sexuelle
Elle peut exister au sein de la famille envers un enfant, un adolescent ou toute personne vulnérable. Cela comprend les agressions sexuelles, le viol, les attouchements, le contrôle du corps de l’autre. Cette violence, est malheureusement plus fréquente qu’on ne le pense.
6. La négligence ou l’abandon
Particulièrement courante envers les enfants, cette forme de violence consiste à ne pas répondre aux besoins essentiels : soins médicaux, hygiène, alimentation, sécurité émotionnelle. Elle est souvent silencieuse, mais peut être tout aussi destructrice que la violence active.
Pourquoi est-ce si difficile d’en sortir ?
- Parce que la violence sur les enfants s’installe dans un climat d’emprise, de peur, de dépendance affective, un peu comme la violence familiale.
- Parce que la honte, le sentiment de culpabilité, ou encore l’isolement peuvent empêcher de parler.
- Parce que parfois, l’entourage ne voit rien ou choisit de ne rien voir.
Reconnaître les différentes formes de violence sur un enfant, c’est le premier pas pour les combattre.
Il est essentiel de nommer les violences, de les dénoncer, et surtout, de soutenir les victimes sans jugement.
La lutte contre la violence sur l'enfant passe par l’éducation, la prévention, la justice, mais aussi la solidarité collective.